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Filles et femmes aucamvilloises remarquables : Madeleine Carrat

Découvrez l’histoire de Madelaine Carrat

Madeleine Carrat a vu le jour en Normandie le 14 Janvier 1915. Pupille de la nation, son père ayant été tué au front, elle passe le concours d’école normale à Caen et devient institutrice dans le Calvados dès 1935.

Elle rejoint son mari Raoul Carrat sur Toulouse en 1941. Résistante, elle est agent de renseignement tout enseignant à l’école Jules Julien à Toulouse. Après-guerre, elle est directrice de l’école de Garidech puis en 1954, adjointe à l’école de fille d’Aucamville, village où elle a fait construire avec son mari. Elle enseignera en CM1/CM2 pendant 11 ans avant de prendre la direction de l’école Ernest Renan à Toulouse. Avec son mari professeur et marionnettiste, elle a impliqué les jeunes d’Aucamville dans des représentations de théâtre et de marionnettes, leur donnant accès à la culture et à l’expression théâtrale.

Humaniste, engagée dans l’égalité homme/femme, faisant partie du mouvement des femmes françaises, elle a œuvré auprès de ses élèves pour les mener le plus loin possible dans les études, aidant, le soir, les élèves en difficulté.  Elle voulait avant tout leur pour transmettre des valeurs d’humanisme et d’équité aux enfants et les amener à réfléchir par eux-mêmes au-delà des basiques leçons de français et de mathématiques.

Madeleine CARRAT s’est éteinte le 6 décembre 2021 à l’âge de 107 ans. Sa plus grande fierté : avoir été résistante et avoir œuvré pour amener les élèves filles et garçons le plus loin possible dans les études.

Pour elle, faire une discrimination entre les hommes et les femmes c’est nier la moitié de la population. Elle souhaitait une égalité réelle : salariale, auto-détermination et une non-ingérence des hommes dans tout ce qui a trait aux femmes (avortement, contraception, droit du travail…). Ainsi, le plus gros obstacle pour les femmes est encore la mainmise des hommes sur beaucoup de décisions. Les choses changent, mais lentement. Selon Madeleine, il faut changer les mentalités et pour se faire revoir toute l’éducation encore trop patriarcale et discriminatoire.

Elle admirait des femmes telles qu’Olympe de Gouges, Simone Veil ou Marie Curie qui ont toutes fait avancer les conditions de vie des femmes de par leur engagement. Et pour elle, les jeunes filles doivent croire en leurs capacités, en leur valeur et ne pas se laisser freiner par les dictats de la société. Aller au bout de leur idéal, de leur rêve, sans limite aucune.